Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Monique Oblin-Goalou
  • : Mise en ligne de mes articles, sujets de réflexion et réalisations plastiques
  • Contact

Recherche

1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 15:33

Monique Oblin-Goalou a dédicacé son livre intitulé "Résonances" lors du Marché des poètes Place Saint Sulpice à Paris le 13 juin 2014 (Editions L'Harmattan).

Séance de dédicaces du livre Résonances de Monique Oblin-Goalou - Marché des poètes Place saint Sulpice à Paris

Séance de dédicaces du livre Résonances de Monique Oblin-Goalou - Marché des poètes Place saint Sulpice à Paris

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 20:13

Projets

·         je désire lancer l’association : Liberté de rêve et liberté de raison, vivre en poète. Les connaissances de l’imaginal, de l’iconal, et l’importance de la rhétorique dans la transmission des savoir permettent d’éviter l’impasse d’un monde binaire.

  • faire reconnaître par la communauté scientifique le stade pompier en psychologie afin de lutter contre les messianismes criminels. J’aimerais pouvoir faire des conférences sur ce sujet. Le stade pompier se rapporte aux plaisirs de la relation à l’autre, le plaisir de donner, de rendre service, de partager un travail, une amitié, un moment de convivialité…

Association, des relations et des institutions : Ce projet d’association a pour fin de protéger les institutions en période de crise. Si l’on prend le sens  du droit romain du mot, institution a la même origine que les Institutes[1]. Un principe et donc une institution sont appelés à évoluer. L’institution considérée comme norme ou pratique est reconnue par la société légalement. Mais l’institution est aussi l’organisme. Dans ce cas, l’institution est  la personne morale destinée à maintenir les normes ou les pratiques. L’institution permet de défendre les droits des personnes qui en sont membres. Dans la relation sociale l’institution a un rôle fédérateur en étant le garant des relations sociales et de leur ordre en faisant respecter le Droit. Les relations entre les parents et les enfants, entre les enfants, entre les parents, sont sous la protection des institutions. Les liens entre les institutions permettent d’améliorer la place de chacun dans le tissu social.  Les institutions comme la famille protègent des liens naturels. Les liens entre le travail, l’enseignement, la famille, les soins médicaux, la justice… permettent d’éviter les  concurrences et existent par des liens interinstitutionnels. Or, les lois sociales montrent qu’il y a peu de souci de préserver ces relations entre les organismes sociaux. Le seul souci est l’intérêt individuel parfois contre ceux des autres et ceux des institutions.

Association du droit de vivre en poète avec la liberté de raison et de rêve. La raison et le rêve[2] sont-ils dissociés ? Les mondes de l’imaginaire : jeux vidéo, films, romans montrent l’importance de la crédibilité. Ils s’appuient donc sur la raison pour obtenir de la crédibilité auprès des auditoires, des spectateurs.  Ils peuvent constituer une source de sagesse ou d’accès à la connaissance par la raison et leur lien à la réalité de la vie. La dimension heuristique de l’art n’est pas sans conséquence sur le pacte fondamental qui régit nos sociétés. Les rêves nocturnes, pour durer, trompent les pensées en jouant aussi sur la crédibilité et la raison, les sonorités des mots, et les analogies... L’imaginaire et les images mentales des rêves servent à la prise de conscience des archétypes qui sont présents dans nos pensées et que nous partageons tous. Les mauvaises relations entre les enfants et les parents ou un isolement scolaire de l’enfant peuvent faire naître des images sadomasochistes, un intérêt pour le spiritisme, un désir de se tourner vers les morts... Le repli de la personne sans rôle, sans paternité et son isolement peuvent engendrer une dérive et une détérioration des images mentales parfois relayées par la littérature ou le cinéma d’horreur ou pornographique[3]. L’inaccessibilité du plaisir de la relation aux autres implique une recherche de plaisir sans l’autre dans une démarche de soi à soi. Pour lutter contre ce repliement de la pensée, cette association propose un travail sur l’image mentale afin que la personne puisse retrouver sa dignité dans la relation aux autres[4]. Soit dans une démarche de créativité personnelle tournée vers les autres, soit dans une démarche de partage des plaisirs, l’art, la littérature, la poésie… permettent de prendre conscience des soucis du monde et de la société mais aussi des difficultés de notre entourage proche ou lointain. Une relation peut renaître avec les autres. La liberté de pensée est liée à une maitrise des pensées, un travail sur soi, à un souci de la vérité et de l’amour[5]. La pratique du modelage favorable à la rêverie[6]est un exemple de travail entre la rêverie et la mise en œuvre. J’ai découvert ces nécessités en faisant des écoutes téléphoniques de personnes en difficultés dans le cadre de l’association chrétien à l’écoute[7] Bruxelles de 2008 à 2010.

 

Le stade pompier : A la fin du stade du miroir, l’esprit s’ouvre à la connaissance de l’autre et accepte le discernement de la différence. La compréhension de soi va au-delà de la prise de conscience de soi dans l’acceptation de l’autre. Dans la première démarche de se reconnaître comme différent existe une période de rejet de l’autre, d’intolérance. L’enfant s’identifie d’abord à ses parents puis à son entourage. La crise de l’adolescence est la difficulté de découvrir que les devenirs ne sont pas les mêmes que ceux des parents. En cherchant sa place, l’adolescent désire être reconnu en se rendant utile aux autres. Cet esprit pompier existe en chacun. Et il permet au jeune de se choisir une profession. Le désir de protéger son groupe d’appartenance, les souffrances des peuples au cours de l’histoire, les secrets de familles, peuvent transformer le stade pompier en intolérance. Les personnes morales, les groupes d’individus fédérés par un engagement commun peuvent entrer en opposition si l’esprit partisan est trop fort. Le droit d’association est une liberté qui relève du droit de chacun dans le respect des plis de l’humanité.


Résumés des publications significatives

Monique Oblin-Goalou,  Le Rhizome sous l’arbre le Virtuel au-delà des Images Lumineuses, Atelier national de reproduction des thèses, 2008 :

Comment penser la fécondité des images lumineuses des écrans numériques dites virtuelles ? Gilles Deleuze considère la notion philosophique de virtuel comme lieu de la conscience individuelle et collective de la personne.

Cette recherche est tournée vers la poésie et l’icône, instruments du dévoilement des virtualités de l’âme. Au moyen-âge, Avicenne[1] et Sohrawardi[2] découvrent les vertus de la lumière de l’intellect pour la sagesse. Ils sont à l’origine de la tradition des poètes de l’amour comme Attâr, Rûzbehân, Ibn’Arabî, ou encore Nezâmi …

Monique Oblin-Goalou interroge la réalité fragile d’œuvres comme celles de Benjamin Fry, de Graham Harwood, de Keith Cottingham, de Martin Wattenberg, de Peter Cho… L’alchimie amoureuse du calcul et de la sensibilité, la symbolique lumineuse du rayonnement, les sagesses de certaines animations interactives, les rhizomes des relations via Internet sont autant de concepts qui ouvrent et nourrissent les formes rigides des arborescences binaires.

 

Monique Oblin-Goalou, Résonances, L’Harmattan, 2013 :

Recueil de poésies sur le virtuel, l’amour, la machine, la conscience…

Préface de Monsieur Philippe Tancelin[3]

Le prologue reprend la recherche sur l’imaginal et l’iconal. Ces notions ont été mises en place par Henry Corbin[4]  et Geneviève Clancy pour l’iconal. Elles sont reprises dans le recueil de poésies pour leur donner une maturité plus forte et des devenirs dans nos relations actuelles.

 

Monique Oblin-Goalou, L’iconal dans l’œuvre de Geneviève Clancy, in L’ouvrage collectif sous la direction de monsieur Philippe Tancelin : À la rencontre de Geneviève Clancy, poète-philosophe, L’Harmattan, 2013, pp. 65-82.

Article publié pour célébrer  l’œuvre de Geneviève Clancy(1937-2005) : Docteur en philosophie, Poète et écrivain français, professeur d’université à Paris 1. Son travail poétique consiste à faire de la consubstantialité de la personne et du corps le moyen iconal de son engagement. Les atteintes physiques à la charité envers la personne sont le symbole de la persécution spirituelle. Les images mentales de l’enfant mort, de la pauvreté, de la faim symbolisent avec les persécutions spirituelles et la lutte menée contre la liberté d’expression et de conscience.

 

Monique Oblin-Goalou, L’ironie de Bruno Schulz, Cahier de poétique n°15, Paris 8, Philippe Tancelin CICEP, février 2010 :

Cet article compile les connaissances du milieu dans lequel vivait Bruno Schulz[5]. Il décrit la réalité dégradée[6] imposée au peuple juif par l’Allemagne Nazie qui rêve pour elle de réalité augmentée dans une esthétique Apollinienne.  Même si dans les persécutions la réalité dégradée est plus proche de la vie que la réalité augmentée des Nazis, l’histoire récente montre l’abomination d’enfermer un peuple, une famille, un individu dans l’échec.  Il est tout aussi grave pour un peuple de rester dans l’illusion de la réalité augmentée. L’esthétique de ces deux notions importantes est possible dans le déploiement de l’espace à n plus une dimensions de la vie  et ses multitudes entre l’appolinien et le dyonisiaque.  Entre les mondes virtuels idéalisés des écrans où le don de la vie est seulement un moyen de prolonger le jeu, et  la fragilité de la vraie vie, tout un monde de combinaisons possibles existe dans l’usage du numérique. Le rêve du jeu ou des simulateurs ne s’oppose pas à la vie. Il a des intérêts comme l’amélioration du geste, divertissement, partage de moments de convivialité, transmission de sagesses et de connaissances…

 

Monique Oblin-Goalou, Virtuel et nouvelles technologies, Cahier de poétique n°10, octobre 2004, pp. 183-185. Poésie concrète, art numérique les formes rigides du monde binaire semblent incompatibles avec les mouvements de l’âme. Comment penser les limites de l’image mouvement du numérique, Les automates[7] de Bernard Caillaud, dans la sphère fermée des possibles et l’image mentale ?

 

Monique Oblin-Goalou, Imaginal et arts numériques, Cahier de poétique n°14, novembre 2009, pp. 119-124, version éditée et version originale blog.

A partir de l’œuvre dansée Contraindre[8], cet article apporte une réflexion sur la réalité augmentée. Le geste, les battements du cœur de la danseuse entrent en résonances avec la programmation numérique. Il en découle une réflexion sur le geste, la confrontation entre les ordres de la création et de la relation, l’influence du décor.

 

 

Monique Oblin-Goalou, Le néoplatonisme au travers des lumières de Sohrawardi, Cahier de poétique n° 14, novembre 2009, pp. 81-85, en version éditée et en version originale blog.

Cet article décrit l’emboîtement des Intelligences entre l’homme et la divinité dans la vision néoplatonicienne du Shaykh al-Ishrâq Sohrawardi.  Il démontre l’importance pour toutes les Intelligences de n’omettre aucun ciel de la vie quand l’homme se tourne vers la divinité. Le risque serait de tomber dans l’idolâtrie métaphysique du monothéisme. « Cette multiplication théophanique préserve le monothéisme de tout aspect monolithique, sans lequel, comme les Ismaéliens l’ont très bien vu, le monothéisme dégénère en idolâtrie métaphysique. »[9]

 

Monique Oblin-Goalou, Pourquoi ne pas faire tomber les étoiles dans la terre ?, Cahier de poétique n° 11, décembre 2005, pp. 47-49. A partir des œuvres[10] de Martin Wattenberg qui travaille le lien entre les vibrations de la musique et l’écriture runique, la visualisation de la musique. L’article propose une réflexion sur la forme à partir de l’œuvre de Platon puis de celle de Gilles Deleuze. Les idées de Platon sont les formes de la matière de l’âme. Il est possible de les expérimenter et de les travailler dans le théâtre, la musique et l’art… pour connaître et travailler les vertus et les forces de notre pensée. « C’est seulement quand la matière est suffisamment déterritorialisée qu’elle surgit elle-même comme moléculaire, et fait surgir de pures forces qui ne peuvent plus être attribuées qu’au cosmos. Le constituant du composé sort de ces agencements pour en trouver d’autres et faire surgir de nouvelles terres toujours à décomposer. »[11] La réflexion pose également la question de la forme ouverte et de la forme fermée ou striée[12]. La première se décrit comme faisant lien avec les vertus ou forces de l’âme. Le symbole, comme alchimie rêveuse, fait lien entre les images mouvement issues des fonctions mathématiques à plusieurs variables et les rythmes de nos âmes.

 

J’ai pour projet de publier l’article Monique Oblin-Goalou, Le prisme, une esthétique des couleurs, à paraître dans le prochain Cahier de Poétique du CICEP.

Cet article propose une réflexion sur la couleur à partir de l’idée de prisme. Le prisme déploie les couleurs. Et de là, il apparaît que les logiques binaires et multiples ne s’opposent pas. La substance issue de l’observation et de la prise de conscience prend une nouvelle apparence avec la pensée moderne de Gaston Bachelard[13]. Mais déjà son observation et l’importance qu’il donne à la combinatoire se délitent face au souci contemporain du renouvellement des substances et de la prise de conscience des limites des ressources. L’observation retrouve, dans ce nouveau contexte, son importance. Sans éteindre l’importance des outils modernes, d’anciens outils comme le vitalisme se justifient à nouveau. Il se dégage une esthétique post-moderne et relativiste de la substance, de la matière et des relations. « un artiste ne peut pas se contenter d’une vie épuisée, ni d’une vie personnelle. On n’écrit pas avec son moi, sa mémoire et ses maladies. Dans l’acte d’écrire, il y a la tentative de faire de la vie quelque chose de plus que personnel, de libérer la vie de ce qui l’emprisonne. (…) Il y a un lien profond entre les signes, l’événement, la vie, le vitalisme. C’est la puissance de la vie non organique, celle qu’il peut y avoir dans une ligne de dessin, d’écriture ou de musique. Ce sont les organismes qui meurent, pas la vie. Il n’y a pas d’œuvre qui n’indique une issue à la vie, qui ne trace un chemin entre les pavés. Tout ce que j’ai écrit était vitaliste, du moins je l’espère… »[14]

 

 

Un article est paru sur le blog moniqueoblingoalou.over-blog.com. Monique Oblin-Goalou, Le stade Tintin ou pompier.

La conscience de l’autre et le respect des libertés passe par la prise de conscience dans le stade du miroir[15] du souci de ne pas s’isoler en hordes. La horde porte avec elle l’image de la violence. A partir des écrits de Sigmund Freud sur l’homme aux loups[16] apparaît une description du rejet social et du rejet de l’autre et de l’importance de ne pas s’isoler ou isoler quelqu’un des réseaux sociaux. Le plaisir du partage et de la découverte des différents codes dans l’étude des textes, des langues ou la découverte expérimentale de l’art est un des rôles de l’éducation intellectuelle. Par ces études et expériences sociales l’adulte peut ensuite s’exprimer et exister librement dans le respect de l’identité des autres.



[1] Avicenne (980-1037), médecin et philosophe, scientifique persan, le représentant de l’âge d’or oriental.Il est connu pour ses récits. Voir Henry Corbin, Avicenne et le récit visionnaire, Verdier, 1999.

[2] Shihâboddin Yahyâ Sohrawardi est né à Sohraward en 549/1155 (Calendrier hégirien et grégorien, il décapité à Alep en 587/1191. Molla Sadra le nommera « Shaykh al-Ishrâq » Ishrâq est le nom de la lumière de sagesse. Il rédige des discours en similitudes de ses traités et récits L’Archange empourpré, trad. Henry Corbin, Fayard, 1976 ; une sagesse Le livre de la sagesse orientale, trad. Henry Corbin, Verdier, 1986.

[3] Philippe Tancelin : Auteur : Poète-philosophe, Professeur à l’Université Paris VIII, auteur avec Geneviève Clancy d’ouvrages poétiques : La question aux pieds nus, En passant par Jénine, L’Harmattan, 2007… Directeur du CICEP/Centre international de création d'espaces poétiques, blog CICEP: cicep.canalblog.com, Tél: 0630671510, Adresse poétique : tancelin01@gmail.com

[4] Henry Corbin : Traducteur de l’œuvre de Sohrawardi, professeur d’université, islamologue qui défend la thèse de l’imam caché.

[5] Bruno Schulz : Professeur peintre et écrivain Ukrainien,

[6] Tadeusz Kantor dira de lui qu’il était le peintre de la « réalité dégradée ». Tadeusz Kantor, Le théâtre de la mort, Lausanne : L’Âge d’Homme, 2004, pp. 234-236.

[7] Bernard Caillaud, La création numérique visuelle, Paris, Europia, 2001, p. 63 ...

[8] Myriam Gourfink chorégraphie, et Kasper T. Toeplitz (musique) a été recréée au Hublot à Nancy, le 20 mars 2007, par : Myriam Gourfink et Cindy van Acker (danse), Laurent Dailleau (thérémin), Kasper T. Toeplitz (live electrnics et spatialisation), Zak Cammoun (vidéo, son, lumière). Les capteurs ont été mis au point par Thierry Coduys (La Kitchen). Les costumes et accessoires, par KOVA.

[9] Shihaboddin Yahyâ Sohravardî Shaykh al-Ishrâq, L’archange empourpré, Le bruissement des ailes de Gabriel, commentaires d’Henry Corbin, Fayard, 1976, p. 254.

[10] Martin Wattenberg, motifs numériques, in: John Maeda, Code de création, 2004,

Thames & Hudson, p. 78.

[11] G. Deleuze, Félix Guattari, Mille Plateaux, 1980, p. 428.

[12] G. Deleuze, Félix Guattari, Mille Plateaux, Les éditions de minuit, p. 622.

[13] Gaston Bachelard, Le matérialisme rationnel, PUF, 1953.

[14] G. Deleuze, Pourparler, Editions de minuit, Paris, 2003, p. 196.

[15] Jacques Lacan, Ecrits I, Le stade du miroir comme formateur de la fonction du je, Éditions du Seuil, 1966, p. 92-92.

[16] Sigmund Freud, L’homme au Loup, 1990, PUF.


[1] Les Institutes sont des ouvrages élémentaires destinés aux étudiants qui renferment les principes du droit romain. Ils évoluent au cours de l’histoire de l’Empire Romain. Ainsi les institutes de Justinien s’inspirent des institutes de Gaïus.

[2] « Ne sommes nous pas tous des rêveurs, des bâtisseurs, frères du signe de la truelle […] ? » Bruno Schulz, Œuvres complètes, Paris : Ed. Denoël, 2004, p.349.

[3] « Les récriminations féminines », « l’omnipotence féminine » ( B. Schulz, Août, pp. 25-26. ) pèsent et réduisent les rêves et les projets au ridicule, poussant l’enfant hors de la famille. Dans la trop grande lumière de la cuisine, les oncles, père et cousins fuient dans des consolations, à l’ombre d’autres dominations ( La bourrasque, Ibid, pp. 101-107. ). Françoise Dolto conseille à l’adulte de se désintéresser de l’autoérotisme de l’enfant et de l’encourager à des activités utiles et ludiques, ouvertes sur le groupe social, la culture et, le sport.

[4] Lacan, Le stade du miroir.

[5] Gilles Deleuze, Félix Guattari :« […] des disjonctions inclusives, des conjonctions nomades : partout une trans-sexualité microscopique, qui fait que la femme contient autant d’hommes que l’homme, et l’homme de femmes, capables d’entrer les uns avec les autres, les unes avec les autres, dans des rapports de production de désir qui bouleversent l’ordre statistique des sexes. Faire l’amour n’est pas ne faire qu’un, ni même deux, mais faire cent mille. » in L’Anti-Œdipe, Les Éditions de Minuit, 1972, p. 352. Le deux ouvre sur le multiple dans le plan unique de la vie.

[6] G. Bachelard : « les métiers qui taillent, qui coupent, ne donnent pas sur la matière une instruction assez intime. La projection y reste externe, géométrique. La matière ne peut même pas y jouer le rôle de support des actes. Elle n’est que le résidu des actes, ce que la taille n’a pas retranché. Le sculpteur devant son bloc de marbre est un servant scrupuleux de la cause formelle. Il trouve la forme par élimination de l’informe. Le modeleur devant son bloc d’argile trouve la forme par la déformation, par une végétation rêveuse de l’amorphe. C’est le modeleur qui est le plus près du rêve intime, du rêve végétant. […] ce diptyque très simplifié ne doit pas faire croire que nous séparions effectivement les leçons de la forme et les leçons de la matière ? Le véritable génie les réunit. » in : Gaston Bachelard, L’eau et les rêves, Librairie José Corti, 1942, p. 126.

[7] Association Chrétiens à l’écoute a maintenant son siège à Saint Gilles en Belgique, 22 rue de Lausanne 1060 Belgique.

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 19:47

·         Axe de la recherche

   Ma démarche actuelle :

1) Le virtuel : ma thèse a une forte dimension philosophique sur le virtuel. Le virtuel est plus que de l’idéalement préexistant, comme le dit Henri Bergson[1]. Le virtuel est la porte des possibles. Ma thèse compte quelques pages (pp. 293-344) sur le virtuel dans l’œuvre d’Yves Bonnefoy. Cette démarche initiale m’a été utile pour penser les ciels multiples des néoplatoniciens et suggérer leur influence mal reconnue sur la pensée actuelle. La pensée de l’Ishrâq et le soufisme sont rarement cités par les penseurs. Leur actualité entre en résonance avec l’œuvre d’Yves Bonnefoy et par lui rejoint l’étrangeté des surréalistes[2], l’étrangeté des formes perdues entre les ciels. Dans le devenir, le virtuel s’associe au possible. « Le virtuel se situe dans la tension entre l’ombre universelle du mannequin, du gabarit, et le désir des ouvrières »[3]. Le virtuel se trouve dans l’ombre du comment de l’existence et des possibles qu’il implique…

2) L’imaginal et le virtuel : en esthétique, Geneviève Clancy était intéressée par l’imaginal et savait que la définition de l’imaginal était liée au virtuel. L’imaginal est un concept esthétique mis en place par Henry Corbin à propos de la poésie. G. Clancy m’a donc encouragée, à partir du doctorat, à travailler l’œuvre de Sohravardi[4]dont le traducteur est Henry Corbin. Voici un extrait de la préface de mon recueil de poésies Résonances qui traite de l’imaginal[5] :

 « L’imaginal est un objet nécessaire à la réflexion, l’heuristique, un moyen d’accéder aux connaissances de soi et des autres. Cette forme de la rhétorique permet de vivre le monde en poète et en artiste. En favorisant l’image mentale, l’imaginal ouvre les portes aux multitudes de l’image. La relation rend alors possible l’unité dans le respect de chacun. Dans les différents plis qui participent de notre humanité, dans les relations que la sagesse permet, l’iconal et l’imaginal sont des moyens de rencontres des présences. L’imaginal, comme acte de symbolisation des plis de l’humanité dans la pensée et le logos, est virtuel dans les possibles des ciels qu’il a ouvert dans l’intelligence. L’icône et l’image mentale sont réelles, comme supports de l’acte imaginal. A chaque ciel, la symbolisation imaginale consiste en acte de l’intelligence du cœur sur la grotte imaginaire pour sortir de l’ombre dans la libre conscience et le discernement. Les machines, les outils technologiques, comme les pigments colorés, la finesse des encres ou les images lumineuses des écrans, les images mouvement du cinéma ou des jeux vidéo, sont les supports pleins d’imagination de nos rêveries et épopées mythiques, intellectuelles, morales et religieuses. »[6]

Sohravardi reprend l’origine religieuse du Verbe[7] pour montrer l’importance de la poésie, du verbe comme liés à la dimension sacrée de l’homme. La sagesse passe par le monde sensible de la poésie. Cette sagesse se partage dans des devenirs et non pas dans une espérance d’un monde autre. Les devenirs permettent la mise en œuvre du virtuel qui s’associe aux possibles pour exister dans l’actuel.

3) La conscience collective et le virtuel : un des thèmes de mon travail de doctorat est le support virtuel de la conscience et de la conscience collective. Le livre I de la thèse s’intéresse à la pensée orientale et l’ontologie, l’importance des multitudes et de vivre dans tous les ciels de l’humanité. Il en ressort une prise de conscience d’un « existentialisme » qui reconnaît le pli de l’intelligence, du spirituel, du sensible, de l’imagination… Chaque pli des multiplicités de l’humanité augmente la réalité. Et la sagesse est de savoir les réunir dans une existence contemplative et active. Dans la pensée orientale, le mot intelligence recouvre la conscience au travers de l’image mentale de l’oiseau[8]. Les réalités augmentées, dégradées[9]… dépendent du respect que l’on porte aux plis de l’humanité. En deuxième partie, je me suis intéressée aux outils qui devaient me permettre de suivre la pensée d’Henry Corbin, les concepts de Martin Heidegger et au néoplatonisme, Platon principalement et Aristote, les ciels multiples. La troisième partie concerne le virtuel dans les sciences et pour finir Gilles Deleuze, dans son œuvre Le Pli[10], utilise le virtuel et conceptualise à partir de la pensée de Leibniz. Les études de Deleuze m’ont permis de poser les jalons d’une approche du groupe et du corps social. Le corps[11], dans la société chez G. Deleuze, se pense avec l’idée de « vinculum »[12]et de virtuel. Le thème du devenir de Gilles Deleuze se pense comme action commune du possible et du virtuel.

4) Le support virtuel de la connaissance de l’autre a impliqué pour moi la mise en place du stade pompier. Après le stade du miroir de Jacques Lacan[13]apparaît le stade pompier[14]. Mal contrôlé, il peut provoquer le ralentissement des processus de connaissance de l’autre et bloquer les échanges possibles entre les communautés sociales, intellectuelles ou autres. Les dérives graves conduisent à la peur, et aux peurs collectives. Un article, Le stade Tintin ou pompier devrait paraître prochainement. Il est en pièce jointe.

5) Les archétypes de la pensée accessibles à tous : sur mon blog et dans ma thèse sont présentés quelques aspects de l’œuvre poétique et peinte de Simonne Roumeur[15]. Elle décrit de façon claire les angoisses et les joies de la libido. Dans ses images, chacun peut découvrir les symboles de la psychologie. Simonne Roumeur sort la psychologie d’une science d’initiés. L’art y joue un rôle moral protecteur de l’inconscient devant la maladie. En pièce jointe est fournie la présentation de l’œuvre de Simonne Roumeur destinée à l’exposition qui lui est consacrée au printemps prochain au Relecq-Kerhuon, dans le Finistère.

6) La critique du romantisme : l’article à paraître (Le prisme une esthétique des couleurs) critique « l’avenir » des romantiques pour montrer la joie et la liberté de vivre avec nos affinités électives, les images mentales de nos rêves et nos devenirs. Les devenirs, comme part de notre conscience, permettent de réaliser nos responsabilités sociales. Je reprends Gilles Deleuze qui écrit dans Qu’est-ce que la philosophie : « Ce qui fait la sensation, c’est le devenir animal, végétal, etc. » [16]. La richesse des images mentales a un intérêt esthétique en poésie et en art. Les rôles de nos théâtres, les déguisements, marionnettes, masques sont les devenirs de nos imaginaires qui nous réunissent et motivent. Ils sont les portes du virtuel qui donne à l’existence une amplitude riche en devenirs et ouverte sur les possibles.



[1] H. Bergson, Le possible et le réel in La pensée et le mouvant, P.U.F., 1999, pp. 99-116, p. 112.

[2] Thèse, § 4.7.6. Virtuel et poésie.

[3] Monique Oblin-Goalou, L’ironie de Bruno Schulz, Cahier de poétique n° 15, 2010, p. 41.

[4] Shihâboddine Yahyâ Sohravardi est né à Sohraward, en 549/1155 (calendrier hégirien/grégorien), et il meurt à Alep, en 587/1191. Ses commentateurs, comme Molla Sadra, le nommeront « Shaykh al-Ishrâq » (Ishrâq : lumière sagesse). Sohravardi est célèbre pour ses discours en similitudes dans les Traités et récits mystiques, son livre de la sagesse orientale. Ses récits d’initiation permettent le dévoilement de la sagesse par des insinuations subtiles. Sohravardi reconnaît l’importance de la sagesse des anciens. Son œuvre s’inspire d’Aristote et Platon, Zoroastre, Mani, Ibn Sina, les poètes comme Unsuri Balkhi, la tradition littéraire.

[5] Monique Oblin-Goalou, Le Rihzome sous l’arbre le virtuel au-delà des images lumineuses, pp. 551, 600, 629, 632.  L’imaginal : métaphore imagée d’animaux, rôles ou personnages mythiques dont les actes constituent des devenirs où s’incarner avec humour le temps d’un accomplissement, le temps de réaliser un rêve, le temps d’exister et d’agir intensément, le temps de prendre conscience de nos responsabilités… L’imaginal est une sagesse. Cette forme rhétorique se retrouve donc dans les fables, la poésie, et tous les chemins de la conscience.

[6] Monique Oblin-Goalou, Résonances, à paraître chez l’Harmattan.

[7] Sourate Marie, 19 v.17. Sohravardî, Archange empourpré, trad. H. Corbin, Fayard, 1976, p. 234 : « Et au sujet de Myriam il est dit « Nous avons envoyé vers elle notre Esprit 19/17» or cet Esprit ce Verbe c’est Gabriel ».

[8] L’oiseau et l’Intellect Agent dans l’existence orientale : Thèse, pp 73-79.

[9] Monique Goalou, L’ironie de Bruno Schulz, Cahier de poétique n° 15 (voir document joint).

[10] Gilles Deleuze, Le Pli, Éditions de Minuit, 1988.

[11] L’idée de corps, Corps spirituel, corps des assemblées se retrouve pp 111, 535, 238 (mystique et corps).

[12] Mot de Gilles Deleuze : Vinculum : Thèse, pp.578 et suivantes.

[13] L’imago, les images qui fédèrent, est inspiré de Jacques Lacan (psychiatre) : Thèse, pp. 403-407.

[14] L’idée du stade pompier : in Monique Oblin-Goalou, L’ironie de Bruno Schulz, in Cahier de poétique n°15. Sujet : La lutte pour la reconnaissance des différents plis de la personnalité (Cf. pièce jointe). L’article Le stade pompier se trouve sur mon blog. Il s’inspire des pensées de Bruno Schulz, peintre et écrivain au début du XXème siècle qui décrit les angoisses des peuples avant la guerre.

[15] Simonne Roumeur (peintre et poète du Relecq Kerhuon près de Brest) : Thèse, pp. 254 et suivantes, 635-636.

[16] Gilles Deleuze, Qu’est-ce que la philosophie, Les éditons de minuit, 1991, p. 169.

Partager cet article
Repost0